Partant d’une analyse du Whole Earth Catalog ¹ publié par Stewart Brand entre 1968 et 1972 et inspiration des premiers acteurs du World Wide Web, ce projet mené en un semestre, conçu et réalisé en groupe, a pour objet de faire émerger de nouvelles formes de publication, prenant en compte les mutations en cours dans les domaines du numérique et de l’édition de périodiques. Une prise de parole concrète, avec les outils contemporains.

Les enjeux auxquels le groupe d’étudiants a fait face étaient nombreux : concevoir une ligne éditoriale adressée à autrui, gérer une production de contenus participative et décentralisée, « sourcer » les contenus et les mettre à disposition dans une économie technique qu’ils puissent maîtriser et réaliser.

La prise en compte de l’ensemble de ces aspects les a amenés à concevoir une plateforme numérique de partage de contenu basée sur une architecture granulaire. Les contenus répondent à une organisation fondée non plus sur un rubriquage hiérarchique, mais sur la folksonomie ² : un système de classification collaborative et décentralisé. La thématique du premier numéro de cette revue était le « multiple ».

Les articles sont accessibles par de multiples biais (classification graphique, questionnaire, recherche thématique…) qui incitent le visiteur à poursuivre sa lecture de manière non linéaire en le confrontant à une nouvelle expérience éditoriale. L’objectif étant de créer des passerelles propices à la sérendipité et de renouveler l’expérience de la consultation.

Zéro+ : un outil de partage alimenté par ses créateurs, mais aussi par ses lecteurs, qui sont invités à s’en saisir. Plaçant le groupe dans le rôle d’un comité éditorial, tous les contenus sont vérifiés par l’équipe avant publication. Ce travail propose un point de vue subjectif, non exhaustif : celui d’étudiants en graphisme.

Avec la participation de : Audrey Barbereau, Muriel Bordas, Chloé Eulry, Mathilde Fiant, Théa de Gubernatis, Delphine Sicard Malafosse, Timothée Marnat, Cheng Peng, Lorène Politzer, Amélie Thomas.