Depuis ses débuts, l’affiche s’est imposée comme un support incontournable de communication, véhiculant messages publicitaires, revendications politiques et annonces culturelles. À la fin du XIXᵉ siècle, son omniprésence dans l’espace urbain conduit le gouvernement français à légiférer avec la loi du 29 juillet 1881, régulant son usage. Pour contourner ces restrictions, le corps humain, notamment celui des plus démunis, devient alors un support publicitaire mobile transformant l’individu en espace de diffusion ambulant.
Ce projet revisite cette histoire en questionnant les liens entre corps, affichage et espace public.
Les étudiants ont exploré un corpus d’images issues de la presse, de cartes postales, de publicités… puis par des procédés de prélèvement, de recadrage, d’agrandissement et de tramage, ils ont créé des compositions originales.
Chaque étudiantEs a conçu un diptyque (120 x 80 cm), imprimées en noir et blanc et contrecollées sur un support rigide. Ces dispositifs sont pensés pour être portés dans l’espace public, transformant le porteur en média vivant et interrogeant les dynamiques de visibilité, d’exposition et de communication dans l’espace urbain, renouvelant le statut de ces images, en les réinscrivant dans un dialogue critique entre image, corps et espace public.