Cycle de rencontres : Transformations contemporaines 2023-2024

Auditorium du Conservatoire à rayonnement régional de Reims
Du jeudi 12 octobre 2023 au jeudi 12 octobre 2023

Dans le cadre des transformations contemporaines, un programme transversal de ses masters en art et en design, l’ESAD de Reims invite huit intervenant·e·s, philosophes, sociologues, artistes, designers, à présenter leur travail pour aborder les enjeux contemporains à la croisée de l’art, du design, de la réalité de terrain et des défis écologiques et humains présents et à venir.
Deux jours de rencontres entre étudiant·e·s, artistes et théoricien·ne·s pour stimuler les échanges et la réflexion, ouvrir de nouvelles pistes à creuser, matière à penser, matière à créer…

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Session 1 — 12 octobre 2023, 9h30 -> 12h30

Auditorium du Conservatoire à rayonnement régional de Reims
20 Rue Gambetta 51100 Reims

9h30 – Accueil

  • 9h45 — Laurent Godart — Mémoire des sols

    Présentation du projet « Mémoire des sols » réalisé avec le céramiste Chinh Nguyen dans des milieux marqués par la révolution industrielle en Pays Noir aveyronnais. Croisant un travail de collecte de matériaux naturels avec la rencontre d’acteurs du territoire, cette recherche vise à questionner les relations intimes qui unissent les hommes à leur environnement. Du carbonifère à nos jours, de la paysannerie à l’exploitation du charbon, il s’agit de faire émerger de nouvelles formes de récits transversaux mis en œuvre autour de pratiques céramiques.


    Designer d’objets et d’environnements, professeur en Design Objet et coordinateur au sein de l’ENSAD, Laurent Godart partage son temps entre l’enseignement et son travail de recherches par le design. Avec la designer Sophie Larger, il co-fonde le collectif « En Lien » dont l’enjeu est d’engager une nouvelle façon de penser le design en s’appuyant sur des principes d’une « écologie relationnelle » : un design durable, à l’écoute des territoires, dont la proposition fondamentale est le respect d’un juste équilibre entre l’homme, la nature et la technique. S’intéressant aux esthétiques des liens et de la contribution, Laurent Godart expérimente un design convivial et transversal, où les échanges favorisent l’émergence de typologies inédites, la circulation des idées et des compétences. En regard des enjeux socio-environnementaux, il se consacre à une variété de projets inclusifs, co-construits avec des habitants, des acteurs et des savoir-faire de proximité.

  • 10h30 — Yann Rocher — Histoire naturelle de la transparence

    S’il fallait, au sein d’une passion visuelle dédiée au thème de la transparence, imaginer un chapitre d’histoire naturelle, il faudrait d’abord classer les registres transparents de l’animal, du végétal et du minéral, afin d’en comprendre les raisons. Viendrait ensuite l’éventail des représentations inventées par les musées scientifiques, dont il s’agirait de retracer les techniques de modélisations en verre, plus virtuoses les unes que les autres. Il serait alors essentiel, au gré de quelques exemples récents et pour finir, d’établir en quoi un point de vue naturaliste sur la matière peut prétendre encore aujourd’hui à une forme de contemporanéité.


    Architecte également diplômé du CNSMDP et de l’EHESS, Yann Rocher se consacre à la construction de lieux scéniques entre 1998 et 2008. De 2002 à 2011, il dirige le collectif « Théâtre électronique » et crée une série d’installations sonores en France et à l’étranger. En 2012, Il est nommé commissaire de la Saline Royale d’Arc-et-Senans ; et de 2015 à 2018, il est commissaire de l’exposition Globes (Cité de l’architecture et du patrimoine). Ses dernières expositions s’intitulent Moi cristal (Centre d’art contemporain de Lacoux, 2022) et Archi-Folies (Palais des Beaux-Arts de Paris/Paris-Malaquais, 2023). Yann Rocher enseigne depuis 2005 à l’ENSA Paris-Malaquais et, depuis 2019, codirige avec Thierry Leviez « L’entour », séminaire inter-écoles sur la scénographie d’exposition.

  • 11h15 — Remi Parcollet — Les expositions instagrammables

    L’expansion et la diffusion massive de vues d’expositions en ligne est à l’évidence une conséquence de la convergence dans le contexte numérique de l’évolution de la pratique photographique amateur des visiteurs et du développement de la culture participatives des nouveaux médias. Il semble que la vue d’exposition soit selon ses spécificités, plus que d’autres genres photographiques, symptomatique des enjeux contemporains de diffusion et de circulation des images sur internet.


    Docteur en histoire de l’art (Université Paris-Sorbonne), Rémi Parcollet travaille sur l’histoire des expositions à partir d’approches contemporaines des archives visuelles, du patrimoine et des humanités numériques, du traitement des images dans l’histoire des musées et des témoignages visuels dans le champ artistique et culturel.