De la vidéo militante à l’éducation à l’image — rencontre avec Nicole Fernandez Ferrer
Esad de Reims — 14h à 16h — Salle Jadart
Le vendredi 4 mai 2018
De la vidéo militante à l’éducation à l’image, des pratiques des artistes aux ateliers avec des détenu.e.s : le parcours singulier du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir.
Le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir a été créé en 1982 par Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig et Ioana Wieder. Militantes féministes, impliquées dans la pratique vidéo, elles ont mis au cœur de leurs objectifs, la conservation, la mise à disposition et la valorisation des vidéos produites depuis la fin des années 60 avec l’apparition de la vidéo légère.
Elles ont poursuivi au sein du Centre la production de nouveaux films concernant l’histoire des femmes, leurs droits, leurs luttes, leurs créations. Elles ont continué leur propre travail de réalisatrices.
Fermé en 1993 pour des raisons essentiellement financières, le Centre a retrouvé une nouvelle vie en 2003, sous l’impulsion d’une nouvelle équipe et avec des objectifs plus larges.
À la vocation initiale, toujours prise en compte, s’est ajoutée une dimension d’éducation à l’image et de lutte contre les stéréotypes liés aux représentations sexuées dans l’audiovisuel, un travail en collaboration avec des artistes et des interventions dans les prisons. Par ailleurs, le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir continue à produire et réaliser des films et travaille en collaboration avec des artistes à travers le collectif Travelling féministe, et en mettant ses archives à la disposition des créatrices qui souhaitent les utiliser pour nourrir leur création.
Programmatrice, archiviste, chercheuse en audiovisuel, et traductrice Nicole Fernandez Ferrer est déléguée générale du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir. Ses tâches vont de la diffusion et la recherche en archives, à la programmation et la formation. Elle organise des projections régulières au Forum des images et au cinéma le Luminor Hôtel de Ville, mais aussi des ateliers scolaires, ainsi que des projections et ateliers en prison. Nicole donne des conférences sur la vidéo féministe, l’archivage des films militants et anime des formations à la programmation de faims et l’animation de débats.